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Hilh de puta : sketch de Jean-Claude Coudouy
Coudouy, Jean-Claude
Lo « hilh de puta » est une histoire signée Jean-Claude Coudouy dans laquelle il met en scène les différentes façons d'exprimer le juron « Hilh de puta » que ce soit lors de l'étonnement, du bonheur ou encore de la colère. « Lo hilh de puta » a été joué pour la première fois en 1970 au Festival de Siros. Jean-Claude Coudouy ne s'expliquait pas le succès de cette histoire humoristique, « peut-être grâce à sa musicalité, l'intonation du “ Hilh de puta ”, une valse à trois temps.
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Enregistrement de « La Plenta deu pastor » par le groupe de Laruns
Coudouy, Jean-Claude
Sanchette, Georges

« La Plenta deu pastor » est une chanson écrite par Georges Sanchette et Jean-Claude Coudouy .

 Elle doit son originalité au thème traité, l'exode rural, ainsi qu'au fait qu'elle ait été créée pour être chantée en polyphonie. Le groupe Los Pagalhós a repris la chanson sur son album « Los Pagalhós cantan lo Biarn » en 1983. « La plenta deu pastor » fait partie des quelques chansons qui ont traversé les rivières et sont chantées jusqu'aux confins de la Garonne.

[imatge id=21609]Dans cet enregistrement, elle est chantée par le groupe des jeunes de Laruns (vallée d’Ossau) au Festival de Siros (64) en 1969 : « La Plenta deu pastor » a été la première chanson polyphonique de création interprétée sur la scène de ce festival.

Une très courte introduction aux instruments traditionnels (Flûte/tambourin et accordéon diatonique) en fondu enchaîné précède la chanson qui est interprétée a capella.



Paroles :

Aulhers de totas las contradas
Ca vietz audir nostes dolors,
Qu’ei fenit a jamei,
De veder tan d’aulhades
Sus los nostes camins
Tots pingorlats de flors.

Au bèth miei deu primtemps,
Vriuleta berojina
Que deishavas lo loc,
Tau banèth saboròs
Tu qu’ei seras tostem,
Çò qui’m va mancar hèra
Qu’ei lo son tan plasent
Deus charmants tringuerons.

Auprès de tu ma mie,
Que'n plori de tristessa
Sovien'te d'aqueth temps,
Un còp secat l’arrós
Qu’enviavam lo Pigon,
Guardar las aulheretas
E tos dus suu gason,
Cantavam ua cançon.

Adara tot solet,
Capsus de la montanha
Cò qui'm turmenta mes,
Que las nostes amors
Qu’ei de saber que lèu,
Sus aquera pelosa
Non cherirei pas mei,
Los petits anherons.

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Bernard Manciet lit un extrait de son roman Lo gojat de noveme
Manciet, Bernard (1923-2005)

Enregistrement inédit de Bernard Manciet lisant l'incipit du Gojat de Noveme, réalisé chez l'auteur, à Trensacq dans les Landes, par Serge Javaloyès, directeur de la revue et des éditions Reclams.

Ce roman, paru la première fois en 1964 (Toulouse, Institut d'estudis occitans) et plusieurs fois réédité (Reclams, 1995 et 2003), est une des œuvres majeures de la littérature occitane du XXe siècle.

"Lo gojat de noveme est le nom que donne Bernard, le narrateur à cet étranger qui vient chaque année au Barrail pour quelques jours puis reprend son chemin vers on ne sait quel destin. Une année, il ne réapparaît pas. Commence alors une longue attente d'une famille écrasée par la misère et l'isolement. Il reviendra pourtant, le jeune homme de novembre, mais rien ne sera plus comme avant. Bernard devra continuer à vivre dans ce monde à l'agonie malgré la tuberculose qui l'étouffe ; vivre jusqu'au bout du souffle, pour dire le secret qui déchire son âme d'homme." Présentation de l'éditeur, Lo Gojat de Noveme, Editions Reclams, Collection "Obras", 2003. 

Bernard Manciet, Bernat Manciet en occitan (Sabres, 1923 – Mont-de-Marsan, 2005), écrivain d'expression gasconne et française, est une figure majeure de la littérature occitane du XXe siècle.

Traduction française de l'incipit de Lo gojat de noveme (Edicions Reclams, Pau, 2003).

"Une fois que le marchand de sangsues était revenu de l'étang d'Aureilhan, passaient encore les gens de Labrit de retour de la foire de septembre, avec leurs bâches blanches. Puis c'étaient les palombes, et nous criions: "Ohé...uu..." sur la lande. Et puis le mauvais temps. Au bourg, quand s'étaient éteintes les lampes à acétylène des baraques, les soirs de Saint-Martin, et éteint le fromage rond du poste d'essence - on entendait quelques temps encore le marchant d'appeaux, la nuit, sur notre chemin -, nous étions dans l'hiver. Les gitans faisaient du feu, un soir, deux soirs, quand ils se trouvaient à passer. Quant aux autres pauvres diables, les gens du Cirque ou les colporteurs de la montagne, ceux-là ne viendraient se chauffer chez nous qu'un moment : depuis le chemin on voyait rougeoyer notre foyer."