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Jasmin et son oeuvre : esquisse littéraire & bibliographique / Jules Andrieu
Andrieu, Jules (1839-1895)
La vie de Jasmin au travers de son oeuvre, récrite par un autre agenais Jules Adrieu, membre de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen.
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Almanach de Provence
Gueidon, Alexandre (1819-1876). Directeur de publication
L'Almanach de Provence est publié de 1856 à 1876 par Alexandre Gueidon (1819-1876), libraire-éditeur à Marseille, par ailleurs fondateur et directeur des recueils L'Athénée ouvrier (1846), L'Athénée de Provence (1855) et Le Plutarque provençal (1855).

Chaque volume contient des articles d'histoire locale, des biographies, des éphémérides, des poésies françaises et provençales. 

La publication cessera de paraître à la mort d'A. Gueidon en 1876.
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Antoine Bigot : sa vie, ses œuvres /par Léon Méjan
Méjan, Léon (18..-19..)
Bigot, Antoine (1825-1897)

Biographie sur le poète nimois Antoine Bigot. La couverture porte la date de 1904.

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Histoire des troubadours du Vivarais, du Gévaudan et du Dauphiné / par Henry Vaschalde
Vaschalde, Henry (1833-....)
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Le Vite delli piu celebri et antichi primi poeti provenzali de Jean de Nostredame
Nostredame, Jean de (1507?-1577)

Résumé 

La notoriété de Jean de Nostredame, magistrat à Aix-en-Provence et frère de l'astrologue Nostradamus, est due à la double publication, en 1575, à Lyon, en italien puis en français, des Vies des plus célèbres et anciens poètes provensaux. 

Ce recueil est en fait un travail de généalogiste complaisant. L’auteur falsifie les biographies des troubadours pour en faire des Provençaux.  Il cherche à honorer certaines familles provençales et italiennes, en leur inventant des illustrations littéraires. 

Il mentionne comme sources principales de cet ouvrage, les écrits de moines provençaux. Camille Chabaneau tente de les identifier dans Le moine des Isles d'Or (Annales du Midi, 1907). Parmi ces sources se trouveraient le moine de Montaudon (1145?-122.), Hugue de Saint-Circ (12..-1253?) et un certain "moine des Isles d'Or" qu'il identifie comme étant Jean de Nostredame lui-même ou son ami Jules-Raymond de Soliers mort en 1594.

C’est sur ces bases faussées que se sont élevées, pendant de nombreuses décennies, les traditions historiographiques provençale, d’oc et française. Son ouvrage a longtemps fait autorité pour l’étude des troubadours. En 1913, néanmoins, les romanistes et médiévistes Camille Chabaneau et Joseph Anglade, dressent la liste de toutes les falsifications. D’autres chercheurs comme K. Bartsch, P. Meyer ont depuis continué à mettre à jour les inventions et mensonges de Nostredame.

Bibliographie 

Camille Chabaneau, Le moine des Isles d'Or, E. Privat, Toulouse, 1907 - Extrait des Annales du Midi, annee 1907

Josef Prokop, Jehan de Nostredame, Vies des troubadours ou nouvelles de la vie ? dans Métamorphoses du texte, "Echo des études Romanes, Revue semestrielle de linguistique et littératures romanes", Vol. VII / Num. 2, 2011. Publié par l’Institut d’études romanes de la Faculté des Lettres de l’Université de Bohême du Sud. ISSN : 1801-0865 (Print) / 1804-8358 (Online).

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Mémoires de Marcellin Albert. Marcellin Albert et l'Algérie de A. Castéran
Marcellin, Albert
Castéran, A.

Dans ce document, A. Castéran relate la vie de Marcellin Albert, poète ayant joué un rôle fondamental dans la révoltes des vignerons de 1907.

En effet, il mena campagne contre les vins non naturels qui inondaient le marché à l'époque.

En 1907, lorsque le cours du vin s'effondra, la crise pris une ampleur telle que 600 000 personnes manifestèrent à Montpellier le 9 juin 1907.

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Carles Camprós
CIRDOC

Charles CamprouxCharles Camproux (1908-1994) est l'une des figures incontournables de la culture occitane contemporaine. Il participa activement à la naissance de l'occitanisme moderne dans l'entre-deux-guerres, puis fit entrer les études occitanes à l'Université. Ses travaux de linguistique sont une contribution majeure à la connaissance de la langue occitane.

1. L'enfance et le temps des apprentissages. 

Né à la Belle de Mai, quartier populaire de Marseille en 1908 dans un milieu ouvier, le jeune Camproux perd son père, mort au combat en 1917. Charles Camproux connait dès lors une enfance difficile, entre pauvreté et petite délinquance, qui le conduisent à l'orphelinat Dom Bosco à Montpellier. "Les méthodes d'éducation des salaisiens étaient cependant en avance sur leur époque et, si ceux-ci n'arrivèrent pas à faire de Camproux le prêtre qu'ils attendaient, ils en firent un chrétien et un bon élève." (Jean-Marie Petit, voir bibliographie ci-dessous). 

2. L'entre-deux-guerres et la fondation de l'occitanisme moderne. 

Devenu professeur (à Mende puis à Narbonne), Charles Camproux s'engage résolument dans un occitanisme politique, très critique vis-à-vis du Félibrige. Il rencontre dans les années 1920 des figures majeures de la nouvelle "jeunesse occitane" : Paul Ricard et Jòrgi Reboul à Marseille, puis la génération du Nouveau Languedoc à Montpellier. Il fonde plusieurs organisations de jeunesse et revues militantes, dont la plus célèbre, Occitania, sera dans les années 1930 le principal organe des mouvements occitanistes. En 1935, Camproux fait paraître à Narbonne Per lo camp occitan, "aquela òbra de basa, primièra de son biais e maire de tant d'autres." (Max Rouquette, "Per saludar Carles Campros", Oc, n° 33, 1994). Ce recueil d'articles politiques va alimenter les combats de toute une génération. "Sa doctrine de l'Intranationalisme à l'Internationalisme est celle d'un chrétien social, farouchement anti-fasciste, proudhonien, spiritualiste et humaniste" (J.-M. Petit, op. cit.). 

Occitania fonde en 1935 le Parti Occitaniste à structure très fédérale. En 1930 il avait été l'un des membres fondateurs de la Societat d'Estudis Occitans (S.D.E), où il œuvra activement pour les questions philologiques. Louis Alibert trouva en Charles Camproux un défenseur dévoué de ses thèses linguistiques (il voyait notamment dans la graphie d'Alibert un outil fédérateur et l'adopta immédiatement pour ses publications et travaux. Il sera d'ailleurs l'un des premiers - le premier ? - à l'introduire à l'Université et dans les instances officielles). 

3. La guerre et la Résistance. 

Enrôlé en 1939 dans les chasseurs alpins, Charles Camproux est fait prisonnier à Epoye et passe quinze mois au stalag (il créera une Université de Camp où il fait des conférences sur Mistral, les troubadours, etc.), dont il finit par s'évader grâce à la complicité d'un fonctionnaire allemand lecteur d'Occitania. Revenu à Montpellier il entre immédiatement dans la lutte armée clandestine. Parallèlement il est chargé de cours à la Faculté des Lettres de Montpellier pour la langue et littérature d'Oc. Son apport dans les mouvements de Résistance héraultais pendant la guerre et à la Libération est primordiale. 

4. Le professeur.

Après la guerre, Charles Camproux demeure un militant de la cause (politique) occitane, mais s'investit essentiellement dans la revendication pédagogique (il avait créé dès 1937 l'Office de l'Enseignement de la Langue d'Oc) et universitaire en cherchant à donner une place honorable aux études occitanes au sein de l'Université. 

En 1954, Camproux soutient une thèse d'Etat en Sorbonne sur la syntaxe occitane à partir de l'étude des parlers populaires du Gévaudan à partir d'une enquête linguistique de terrain. Elle paraîtra en 1958 sous le titre Étude syntaxique des parlers gévaudanais (Faculté de Montpellier, P.U.F, 1958) : "Rejetant systématiquement tout examen de la langue littéraire des félibres, trop imprégnée de tournures françaises, l'auteur se tourne résolument vers les parlers populaires et se propose de mettre en lumière l'originalité profonde de leur syntaxe, tant vis-à-vis de français que de la langue félibréenne" (Pierre Bec, "L'originalité linguistique de l'occitan : à propos de la thèse de Charles Camproux", dans Lettres françaises, avril 1960.) 

Au-delà de l'étude détaillée de la langue des habitants du Gévaudan, Charles Camproux livre dans les faits une contribution majeure à la reconnaissance d'une syntaxe de la langue occitane, longtemps niée par certains romanistes à la suite de Gaston Paris. Camproux prouve l'originalité syntaxique des parlers populaires du Gévaudan et "à travers eux, l'originalité de la syntaxe d'Oc par rapport au français."

En 1957, il devient titulaire de la chaire de Grammaire et philologie française à la Faculté des Lettres de Montpellier. Une longue lutte s'engage alors pour faire reconnaître une place à la langue et littérature d'Oc à l'Université. En 1953 il avait publié une œuvre majeure pour la (re)connaissance de la culture occitane, son Histoire de la littérature occitane (Paris, Payot, 1953). "Ce livre, qui est l'un des premiers grands livres de l'occitanisme culturel contemporain, est certes un travail d'érudition, mais c'est aussi, pour lui, un travail de "propaganda". Il apporte là de nombreuses et magistrales réponses à une ignorance française qui n'aura désormais plus d'excuse." (Jean-Marie Petit, op. cit.). 

5. Le poète :

Le professeur et le militant-idéologue Camproux sont plus connus que l'écrivain, malgré une œuvre poétique qui marqua les Lettres d'oc contemporaines. 

Charles Camproux publia quelques poèmes dès 1937-1938 dans diverses revues, mais c'est avec la guerre et la captivité que naît le poète. Ses Poëmas sens Poësia, écrits au stalag, sont publiés dès son retour de captivité en 1942 suivi d'un autre recueil, Poëmas de Resistencia, publiée en 1943-1944.  "Estranjament, sembla, i calguèt la guèrra e la captivitat per lo despertar en el. Coma d'un còp. Amb, subran, una paraula, un ton nòu, de fons despartit de las etèrnas sansònhas das epigònes de Mistral, dau dolent alexandrin, ont d'Arbaud se delembrava en longas contilenas, tot delembrant dau còp las piadas de la Bèstia, entre sansoira e morvens. Una paraula davant la vida, lo mond, e los mistèris. Davant l'astre. E qu'o dis tot simplament, dins lo parlar nus de cadun. (...) Sens i cercar ges de semblança, i a, dons lo ton d'aquela poësia, una frairetat d'ime e de parlar ambe Frances Villon. Sentida parièra, carnala, e dicha sens flors, coma o sap èstre çò que tòca a la vida quand i arriba de se sarrar de la mòrt." (Max Rouquette, op. cit.)

Pour en savoir plus : 

1/ Jean-Marie Petit, Hommage à Charles Camproux / Omenatge a Carles Campros, Béziers, Centre International de Documentation occitane, 1983 (100 p.) 

Ce petit livre contient la biographie la plus complète de Camproux parue à ce jour ainsi qu'une bibliographie très détaillée et de nombreux documents d'archives reproduits (photos, correspondances, textes) 

2/ Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Montpellier, CEO, 1978 (2 vol.)

Contient une courte biographie et une bibliographie détaillée. 

3/ Robert Lafont, Christian Anatole, Nouvelle histoire de la littérature occitane, tome II, Paris, Presses universitaires de France, 1970. 

Quelques pages consacrées à Charles Camproux (voir l'index à la fin du volume). Contribution intéressante car elle replace la vie et l'oeuvre de Camproux dans le contexte de l'histoire littéraire et politique occitane du XXe siècle. 

4/ "Charles Camproux. de la philologie à l'histoire" , dans la revue Lengas, 53, 2003. 

Articles de Robert Lafont, Philippe Gardy, Philippe Martel, Jean-Pierre Chambon, Jean-Marie Petit. 

5/ Laurent Abrate, Occitanie 1900/1968 : des idées et des hommes, Institut d'Estudis Occitans, 2001.

Dans cette récente synthèse historique sur les mouvements militants pour la langue d'oc, une grande partie du chapitre sur les années 1930 est consacrée à Charles Camproux.

6/ Max Rouquette, "Per saludar Carles Campros", Oc, n° 33, octobre 1994. 

Un court article où Max Rouquette revient sur l'œuvre poétique riche et méconnue de Charles Camproux.

7/ Aurélia Lassaque, "Résister : les poèmes de guerre de Charles Camproux" et Jean Arrouye, "Bestiari de Carles Camprós", dans Philippe Gardy, Marie-Jeanne Verny (editeurs scientifiques), Max Rouquette et le renouveau de la poésie occitane : la poésie d’oc dans le concert des écritures poétiques européennes (1930-1960), Actes du colloque de Montpellier (3 et 4 avril 2008), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2009. 

Deux contributions récentes sur l'œuvre poétique de Charles Camproux. 

Junior Sans (biographie)
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Junior Sans naît le 3 décembre 1820, au 45 de la rue Sainte-Claire, à Béziers. Il est le fils de Julien Sans, tisserand, connu pour ses Carnavalades et de Jeanne Françoise Eustasie Benezech qui meurt alors qu’il a deux ans.
Junior se marie le 8 septembre 1848, à Béziers, avec Marie-Anne Félix Gailhac fille d’un perruquier dont il aura un fils unique Aimé. Ce dernier épousera en 1871 Joséphine Sauret fille de Raymond Sauret maire de Maureilhan.

Dans la poésie « Moun bouyache à la mar de Serigna », pièce primée au concours de la Société archéologique de Béziers en 1855, il se qualifie d’imprimeur.
C’est en 1875 qu’il publie son premier recueil de poésies intitulé : Bèit telados qui contient huit poèsies dont une consacrée au sculpteur Antonin Injalbert et une autre à l’épidémie de choléra qui frappa Maureilhan en 1835.

En 1881, il participe à la Santo Estello de Marseille du 22 mai, où il est élu Majoral du Félibrige, premier titulaire de la Cigalo de Béziés.
Il publie cette même année son second recueil Autros bèit telados qui contient huit nouveaux poèmes dont un où il rends hommage à Jean Laurès et un autre « A moun paire » où il décoche ses flèches contre Gabriel Azaïs.
Ce n'est qu'en 1893 qu'il publiera son troisième volume Un Moulou de Telados qui sera son dernier livre. A partir de cette date, il restera alité pendant 12 ans, suite à une hémiplégie, avant de décèder au 4 de la rue Clairie, à Béziers, le 29 mars 1905.

A partir de 1875, date de la publication de son premier recueil, il réunit l'ensemble de sa production écrite en langue d’oc dans plusieurs volumes manuscrits. Ces recueils qui représentent trois forts volumes reliés, constitués en grande partie de poèsies inédites, nous permettent de suivre la carrière littéraire de Junior Sans et de découvrir plus de trente années de vie biterroise.
Junior Sans écrit pour perpétuer la mémoire de ses ancêtres mais aussi leur écriture en langue d’oc. Son écriture est celle du témoignage. Il revendique sa filiation en donnant à ses poésies le nom de Telados (toiles) et en écrivant sous le pseudonyme de Felibre de la Naveto en souvenir de son père tisserand, mais aussi en restituant comme eux, dans le parler de Béziers, les évènements survenus entre 1850 et 1880 ou encore en rapportant les vieilles traditions de la cité.
Le jeune félibre Joseph Loubet qui est en relation avec Junior Sans au cours de l'année 1890 le reconnaîtra comme son maître à penser avec Stéphane Mallarmé.