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Vidéoguide : Gardarem lo Larzac (langue et sous-titres en occitan)

De 1971 à 1981, le plateau du Larzac se trouve sous les feux des projecteurs alors que se déroule sur place, une lutte de ses habitants face au projet d'extension du camp militaire installé sur ces hauteurs. La lutte paysanne s'accompagne d'un large ensemble de mouvements divers.
C'est ainsi que débute également une revendication occitane nouvelle, cette langue synthétisant d'ailleurs le conflit à travers son slogan "Gardarem lo Larzac".

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Ventadorn ou l’aventure d’une maison de disques occitans
Zerby-Cros, Annie

Maison de disques occitane, Ventadorn voit le jour en 1969 au sein de la section "Développement de culture d'oc" de l'Institut d'Études Occitanes, sous l'impulsion d'Yves Rouquette que désire faire du disque un "prospectus musical" en état de porter les revendications occitanes de l'époquqe.

Ventadorn, qui édite la majeure partie des chanteurs de la Nòva cançon occitane, vendra à son apogée plus de 50 000 disques par an.

Dans cet article, Annie Zerby-Cros dresse le portrait et raconte l'histoire de la maison de disques instituée comme porte-voix du mouvement musical occitan de la Nòva cançon tout entier.

Consulter l'édition électronique de l'article (sur le site Revues.org) : http://lengas.revues.org/700
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La Nòva Cançon occitana : révolution en occitan, révolution dans la chanson occitane ? / Philippe Martel
Martel, Philippe (1951-....)
Marti, Patric, Mans de Breish, d’autres encore : ceux qui dans l’immédiat après 68 modifient radicalement le paysage culturel d’oc et l’image de sa langue, en faisant de la chanson l’arme de diffusion massive du message révolutionnaire de l’occitanisme de ce temps. Car cette Nòva Cançon est en effet un des vecteurs qui permettent au mouvement de sortir du statut confidentiel qui était le sien jusque là pour toucher, pour la première fois depuis Mistral, un public très large, chez lui et ailleurs.

Nòva, nouvelle, cette chanson protestataire l’est par rapport à ce qu’était la chanson occitane d’avant, qu’il s’agisse du répertoire traditionnel traqué par les collecteurs dans les campagnes, ou de la chanson urbaine fin de siècle, félibréenne ou non. Elle est nouvelle aussi par son mode de diffusion (spectacles-débats, vente militante hors du circuit des « majors » du disque). Mais cette nouveauté n’empêche pas que l’on peut y retrouver, à côté de la rhétorique révolutionnaire du moment la trace de thématiques qui circulaient déjà dans l’occitanisme, voire le Félibrige, bien avant 68. C’est ainsi qu’à côté de la dimension proprement sociale — contre le sous-développement régional, pour la défense du « vivre et travailler au pays » — est présent un autre discours, où la référence à l’histoire propre du sud et à la valorisation de la langue introduit une dimension nationalitaire, parfois presque nationaliste. On essaiera de suivre cette chanson occitane dans son parcours, jusqu’à son essoufflement final dans la seconde partie des années 1970, quand elle est relayée par d’autres formes musicales d’expression de la revendication occitane.

Consulter l'édition électronique de l'article (sur le site Revues.org) : http://lengas.revues.org/303
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CIRDÒC-Mediatèca occitana
Émeline Coste
Sandra Juan
Dans la continuité du travail d'analyse mené lors de la première séance, cette deuxième séance invite les élèves à découvrir différents slogans occitans, afin de réfléchir aux particularismes de ce mode d'expression. Chaque groupe constitué concevra un projet d'affiche comprenant un slogan en occitan.

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CIRDÒC-Mediatèca occitana
Émeline Coste
Gilles Arbousset
Benjamin Assié
Cette première séance vous propose de découvrir une période importante de l'histoire occitane contemporaine à partir d'un document emblématique, l'affiche « Òme d'Òc, as dreit a la paraula, parla ! »

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CIRDÒC-Mediatèca occitana
Émeline Coste
Gilles Arbousset
Benjamin Assié
Sandra Juan
« La lenga s'aficha » (La langue s'affiche) vous propose de découvrir les bouleversements historiques et artistiques de l'après mai 1968 et d'approfondir vos connaissances en langue et culture occitanes à partir des collections d'affiches contemporaines du CIRDÒC-Mediatèca occitana.

++ Ressources complémentaires d'Occitanica : pour en savoir plus sur l'affiche Òme d'òc et les luttes du Larzac

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Vidéoguide : Gardarem lo Larzac (en langue occitane sous-titrée français)

De 1971 à 1981, le plateau du Larzac se trouve sous les feux des projecteurs alors que se déroule sur place, une lutte de ses habitants face au projet d'extension du camp militaire installé sur ces hauteurs. La lutte paysanne s'accompagne d'un large ensemble de mouvements divers.
C'est ainsi que débute également une revendication occitane nouvelle, cette langue synthétisant d'ailleurs le conflit à travers son slogan "Gardarem lo Larzac".

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français

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L'affiche « Òme d'òc, as dreit a la paraula, Parla ! »
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Cette affiche, devenue célèbre, est née de la rencontre des étudiants des Beaux-Arts de Paris et du mouvement viticole audois au lendemain de mai 1968. Première affiche occitane conçue en sérigraphie, elle fut à l'origine d'un vaste mouvement de documents revendicatifs qui marqua l'occitanisme des années 1970.

Description matérielle

Affiche, sérigraphie, 115 × 76 cm.

Exemplaires conservés

CIRDÒC, Département Iconotèca.

Histoire et contexte

Les conditions de production de cette affiche sont bien connues grâce au témoignage du chanteur Claude Marti, publié dans son récit autobiographique Homme d'Oc (Paris : Stock, 1975) :
« Un jour, je suis appelé chez Claude Rives [cultivateur, actif dans les mouvements viticoles audois]. Avec lui, plusieurs camarades viticulteurs et quelques jeunes des Beaux-Arts, je crois, qui étaient venus me proposer leurs services. On me dit : "Voilà : le moment est venu de lier la révolution et l'occitanisme. On va faire une affiche." […] Les gens des Beaux-Arts expliquent ce qu'est la sérigraphie, et puis nous disent : "Pour la première, on va vous faire le dessin que vous voudrez." Et nous avons décidé de représenter simplement une silhouette d'homme debout avec ces mots : Òme d'Òc, as dreit a la paraula, parla ! […] Nous l'avons tirée à des centaines et des centaines d'exemplaires, que nous avons répartis entre les différents groupes qui s'étaient créés spontanément, et c'est ainsi qu'elle a été collée un peu partout dans l'Aude. Elle a eu un effet multiplicateur immédiat : plusieurs autres groupes se sont créés, qui ont pris le nom de Comités d'Action Occitans (C.A.O.) et ces CAO à leur tour ont commencé à peindre, à coller des affiches, à faire des articles dans les journaux. »

C'est en 1968, à Alzonne, chez Claude Rives, que fut réalisée la première affiche Òme d'Òc, as dreit a la paraula, Parla ! Elle fut tirée à des centaines d'exemplaires.

La sérigraphie demande peu d'investissement : un cadre de bois tendu de soie, un vernis obturateur, de l'encre sérigraphique, une raclette et du papier. Des objets que les militants trouvaient facilement dans les tombées des imprimeries de journaux.

Postérité de l’œuvre

L'affiche Òme d'Òc, as dreit a la paraula, Parla ! bénéficie encore d'une grande notoriété. Son message, repris en chanson par Claude Marti et plus récemment Philippe Vialard, est régulièrement utilisé par les partis régionalistes et associations revendicatives et se décline en plusieurs variations (Òme et Femna d'Òc …).
L'affiche sérigraphiée fut le média occitan par excellence des années 1970, popularisant les concerts des chanteurs et des chanteuses de la « Nòva cançon occitana », les représentations du théâtre populaire occitan du Teatre de la Carrièra, et surtout rendant visible une parole occitane au sein des grands mouvements sociaux et politiques de l'époque, de la lutte des paysans du Larzac aux premières mobilisations antinucléaires lors de la construction de la centrale de Golfech près de Toulouse en passant par les manifestations des viticulteurs du Bas-Languedoc. Ces affiches ont joué un rôle important pour l'audience des mouvements occitanistes dans les années 1970, pour la socialisation des termes « occitan » et « Occitanie », et aussi pour la découverte par les locuteurs traditionnels de normes d'écriture de l'occitan, avec la graphie dite classique, mises au point au cours du XXe siècle. À partir de 1968, l'Occitanie se couvre d'affiches de revendications qui rappellent, par leur style et leur technique, celles qui avaient été diffusées à Paris pendant les événements de mai 1968.

Critiques et réception de l’oeuvre

En mai 1968, de nombreux mouvements étudiants et syndicaux ont agité les villes et régions occitanes. Cependant, les revendications en occitan ou pour l'occitan sont restées très marginales dans les manifestations, les tracts, les affiches. Mai 1968 n'en demeure pas moins le point de départ d'un mouvement qui a popularisé auprès des habitants des régions occitanes les mots même d'« occitan » et d' « Occitanie », transformant considérablement les conceptions de la langue et de la culture occitanes dans un contexte de crise de la transmission linguistique.

Ressources numériques

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