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Les quilles de huit
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Sommaire

Le jeu de quilles de 8 est un sport traditionnel surtout pratiqué en Aveyron (12), cette discipline étant aujourd’hui la troisième discipline sportive dans ce département après le football et la pétanque. Il s’agit d’un jeu de quilles où il faut faire tomber 8 quilles en utilisant une des 9 quilles du jeu (dites quilles « debout ») pour la frapper avec une boule. Il se pratique à Paris (75), Hérault (34) et Lozère (48), Aveyron (12), Haute-Garonne (31), Lot (46), Tarn (81), Tarn et Garonne (82).

1/ La pratique du jeu de quilles de huit aujourd'hui

      Règles du jeu

Le jeu consiste à faire tomber les 8 quilles « debout » positionnées sur le terrain de jeu, à l’aide d’une neuvième quille, le « quillou » frappée par une boule. Une partie se joue en 9 coups, à des distances de lancer différentes, de 1 à 20 mètres (1, 5, 10, 15 et 20 mètres). A chaque coup, sauf celui à 1 mètre, le joueur a droit à deux lancers : un premier avec le « quillou », un second avec la boule.

A chaque distance, des règles précises sont appliquées. 

  • À 1 mètre, seule la boule en bois est lancée pour faire tomber les 8 quilles du jeu.
  • À 5 mètres se jouent deux coups, et donc 4 lancers. A chaque coup, un des deux lancers, « quillou » ou boule, doit faire tomber la « bonne », c’est-à-dire la première quille de la rangée du milieu. Ceci est indispensable pour comptabiliser le nombre de quilles tombées. Le « quillou » peut également compter, pouvant mener le total du coup à 9 points.
  •  À 10 mètres se jouent trois coups, et donc 6 lancers. Les deux premiers coups sont des lancers du « quillou » avec la boule, le dernier un lancer de la boule. A cette distance, la « bonne » doit également être abattue, ou alors 2 quilles avec le « quillou ». En cas de réussite, le « quillou » est comptabilisé ; en cas d’échec, la « bonne » doit tomber avec le « quillou » pour comptabiliser les points. Là aussi, chaque coup peut ainsi totaliser 9 points au maximum.
  •  À 15 mètres se jouent deux coups. Comme à 5 mètres, un coup comprend un premier lancer du « quillou », un deuxième de la boule. Les règles de comptage sont identiques que précédemment.
  •  À 20 mètres se joue un seul coup, aux mêmes conditions que pour les coups à 15 mètres.

Au niveau des points, chaque quille tombée vaut un point, en fonction des conditions citées dans les lignes précédentes. Le score maximal au cours d’une partie est donc de 80 points.
Le record actuel s’élève à 68 points, mais la moyenne pour un bon joueur est estimée à 45 points par partie.

      L'aire de pratique

Le jeu de quilles à 8 se pratique sur de la terre battue. Le terrain est d’une longueur de 30 mètres pour une largeur de 6 mètres. Auparavant, il se pratiquait sur les places de village. La place qu’il nécessite demande aujourd’hui d’autres terrains de jeux, à l’extérieur des villages.

      Le matériel

Il y a neuf quilles. Huit sont disposées sur le terrain de jeu, elles sont dites « debout » ; une est conservée par le joueur, c’est la « quille joueuse », le « quillou ». Elle est utilisée pour faire tomber les 8 autres quilles.

Les quilles sont généralement faites en bois de hêtre. Toutes mesurent 60 centimètres de hauteur pour un diamètre de 7 centimètres et pèsent entre 1 et 2kg. Les quilles joueuses sont fabriquées en hêtre ou en charme, toutes les autres sont en hêtre uniquement.

Les boules sont faites en bois dur, généralement de la racine de noyer. Elles ne doivent pas excéder 28 centimètres de diamètre. Leur poids varie de 3 à 7 kg. Elles sont plutôt chères, une boule adulte en bois de noyer massif coûte environ 350 €. Elles sont fabriquées en des tailles et poids différents, pour s’adapter à la demande des femmes et enfants. Il existe deux types de boules, les traditionnelles en bois plein, et des modèles allégés, emplis de mousse.

Le gabarit est l’espace qui délimite l’emplacement du joueur au lancer. Il mesure 3 mètres de long pour un mètre de large, et est généralement en fer. Les taquets sont les supports pour les 8 quilles « debout ». Ils sont positionnés à un mètre l’un de l’autre.

Il existe une boutique spécialisée dans la fabrication des boules du jeu de quilles de 8. Il s’agit d’une petite entreprise de menuiserie charpenterie, qui a décidé en 2006 de se diversifier en se lançant dans la  fabrication de boules de jeu. La boutique a ouvert ses portes en 2008 et se trouve à Bozouls, dans l’Aveyron (12).

2/ Apprentissage et transmission

A l’origine, ce jeu est exclusivement masculin ; il conjugue force et adresse.

Depuis 1980, les filles font partie intégrante des joueurs de quilles de 8, et ont elles aussi leur championnat.

La France compte aujourd’hui environ 4500 licenciés. Les quilles de 8 demeurent une pratique amateur, qui réunit plusieurs générations de joueurs.

Le calendrier officiel des quilles de 8 compte 4 types de rencontres différentes : les concours amicaux, les championnats départementaux ou locaux, les championnats interdépartementaux et la coupe interrégionale du Midi, et les championnats de France.

Les sports quilles, et notamment les quilles de 8, ont été introduites à l’école dans les années 1970, afin d’assurer leur transmission et leur pérennité. De plus, il existe des écoles de quilles, qui comptabiliseraient aujourd’hui non moins de  400 enfants de mois de 12 ans. Les premières écoles ont été créées en 1986. Aujourd’hui, il en existe plus de 45. Les enfants y sont encadrées par des animateurs diplômés, reconnus par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.

3/ Historique

Bien que le terme quille soit d’origine germanique, rien n’atteste à ce jour que ce pays soit le berceau de ses origines. Les plus anciens témoignages évoquent le jeu de quilles en Egypte, à l’instar des jeux de boule. Le jeu semble apparaître en France au XIVe siècle dans l’Oise.

Mais dès 1337 en Angleterre et 1369 en France, les souverains interdisent sa pratique car il détourne, selon eux, les sujets de la pratique des armes. Henri IV et son fils Louis XIII le pratiquèrent pourtant pour ces mêmes raisons : le jeu prépare à la guerre. Au XVIIIe siècle, il était pratiqué par toutes les classes sociales et au cours des siècles depuis, ses amateurs furent nombreux.

En Aveyron (12), la pratique est surtout celle de la quille de 9. Le jeu consistait à abattre 9 quilles disposées en carrés de trois rangées sur trois, à l’aide d’une boule. Le jeu de quilles de 8 proviendrait d’une figure spécifique de ce jeu, surtout pratiquée en Aveyron, qui consistait à « prendre quille », c’est-à-dire utiliser l’une des quilles, en plus de la boule, pour faire tomber les 8 autres. Emigrés à Paris, les Aveyronnais vont prendre mesure de la diversité des jeux de quilles et de la difficulté d’organiser des tournois. En 1911 et 1912, au sein de la « Solidarité Aveyronnaise », un groupement de joueurs aveyronnais, décide de codifier le jeu de quilles à 8 pour faciliter sa pratique. Les règles du Championnat du jeu de quilles de 1912 posaient alors qu’une partie comportait 8 coups et n’allait pas au-delà des 15 mètres, le neuvième coup à 20 mètres fut rajouté par la suite. Une première rencontre sous ces modalités a lieu à Paris le 16 mars 1913. Malgré cette « naissance » des quilles de 8, le jeu sera appelé quilles de 9 aveyronnaises jusqu’à la création de la Fédération des Sports de quille en 1957.

En 1936, la Fédération Aveyronnaise de Quilles voitle jour et créée le premier Championnat de l’Aveyron appelé Fanion. Dix ans plus tard, à Paris, un comité est créé et organise le premier Championnat de France par équipes. Il est suivi en 1951 du premier Championnat de France individuel.

En 1957, les quilles de 8 font partie des 5 disciplines regroupés sous la Fédération Française des Sports de Quilles. Dès lors, le jeu de quilles de 8 va connaître un certain essor à partir des années 1970 notamment avec la féminisation de ce jeu. Plus précisément, les jeunes ont obtenu le droit d’accès et de participation aux jeux de quilles de 8 en 1975 pour les cadets et en 1978 pour les minimes. Les femmes sont entrées en 1978 pour les seniors, en 1989 pour les adolescentes. Les licenciés étaient environ 320 dans les années 1950.

4/ Sauvegarde

Les quilles de 8 ont une forte portée sociale et culturelle dans l’Aveyron (12). Afin de préserver et valoriser ce patrimoine, une « Association Intercommunale pour la promotion sportive et culturelle des quilles de huit » est créée en 1995. Elle rassemble une cinquantaine de membres qui travaillent sur le domaine culturel et sur celui de la transmission aux jeunes générations.

Les quilles de 8 sont une des huit disciplines de la Fédération Française de Bowling et de Sports Quilles (F.F.B.S.Q.). Il existe aujourd’hui prés de 4500 licenciés, dont 500 femmes, pour un âge moyen de 34 ans, répartis essentiellement dans l’Aveyron mais également dans 6 autres départements.

Plusieurs sites internet et journaux locaux (Centre presse et Midi libre) font état de cette pratique.

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Les rames traditionnelles
CIRDÒC - Mediatèca occitana

Sommaire

Les rames traditionnelles désignent une course de vitesse en barque dans laquelle deux équipes s’affrontent en deux manches sur une distance de 300 mètres. Le jeu est pratiqué dans les départements des Bouches-du-Rhône (13), Hérault (34), Pyrénées-Orientales (66), Alpes-Maritimes (06), Var (83), Rhône (69), Haut-Rhin (68), Bas-Rhin (67), Haute-Savoie (74), Nord de Loire (42), Aisne (02), Somme (80), Oise (60).

1/ La pratique des rames traditionnelles aujourd'hui

Règles du jeu

Les équipes se composent chacune de six rameurs et d’un barreur. Dans le cas d’équipages mixtes, ils se composent de trois rameuses et trois rameurs, plus un barreur ou une barreuse. Les équipages se distinguent cependant en fonction de l’âge des membres : les équipages dits séniors composés de six rameurs et d’un barreur ou d’une barreuse, et des équipages constitués de personnes de plus de 50 ans dits Tamalou.

Les épreuves se déroulent en deux manches, sous forme de duels, sur un parcours de 300 mètres.

L'aire de pratique

La rame traditionnelle se pratique quasiment dans toute la France, sur toute étendue d’eau.

Le matériel

La barque est une embarcation longue de 7,20 à 7,30 mètres pour 2,20 mètres de large. Originellement appelée “yole de ness“, c’est une barque exclusivement en bois très lourde. Elle comporte trois bancs fixes, une barre fixe et six rames en bois. Le bateau est également équipé d’une rame de rechange.

Il existe encore un fabricant de barques de rames traditionnelles à Sète, Mr Venturi, un ébéniste menuisier. A Sète toujours, existe également un fabricant de coques.

2/ Apprentissage et transmission

Les compétitions de rames traditionnelles ont été créées afin de revitaliser les traditions de la pêche traditionnelle. Ce sport serait en effet issu d’habitudes de pêcheurs qui, à la fin de leur journée de travail, rentraient au port en faisant la course pour être les premiers à vendre leur poisson. Il s’agissait à l’époque d’embarcations à rames, d’où la pratique sportive actuelle.

Il existe une école de rame à Cros de Cagnes, dans les Alpes Maritimes, dans laquelle les inscriptions se font à partir de 10 ans. A Sète, une autre école de rame travaille beaucoup avec les écoles, également avec des enfants âgés minimum de 10 ans. Hormis ces deux groupes, aucun autre club n’accueille les enfants.

3/ Historique

La pratique de la rame est ancienne et connue de tous les peuples proches de l’eau. L'origine de la Rame traditionnelle remonte à l'époque où les pêcheurs, une fois le travail accompli, organisaient des courses pour rentrer au port afin d'y vendre le fruit de leur pêche.

4/ Sauvegarde

La rame traditionnelle fait partie de la Fédération française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN) depuis environ 15 ans. C’est un sport de compétition mais qui se pratique aussi en tant que loisir sportif, alors accessible dès l’âge de 10 ans.

Les courses de rame traditionnelle sont parfois associées aux fêtes locales. Elles permettent ainsi de relier avec l’histoire de la cité, son patrimoine gastronomique ou littéraire et de promouvoir des activités pédagogiques ou présentation médiatiques qui en assurent une meilleure connaissance.

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Dançarèla : Régions d'origine de la bourrée
Cécillon, Bruno. Réalisateur
Turlan, Henri. Présentateur
Emission radiophonique présentée par Bruno Cécillon et Henri Turlan consacrée aux régions d'origine de la bourrée.

Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans cette émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.

Extraits musicaux diffusés dans l'émission :

André Ricros, Louis Sclavis, Fojio peta lou pe, Le partage des eaux, Paris : Silex, 1990 (00:07:16 à 00:10:23).
L'escloupeto de Rodez, Los ventres negres (00:16:38 à 00:18:45).
Rosina de Pèira, Los montanhòls, Los dus filhets del rei, Toulouse : Revolum, [1974] (00:23:44 à 00:26:40).

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Lo diari de l'IEO Miègjorn-Pirinèus. - 2014, N°020 (Ivèrn)
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
Louarn, Tangi
Taiac, Miquèl
Taupiac, Jacme (1939-....)
Numéro 20 de l'hiver 2013-2014
Tambornet : jeu de balle au tambourin
Karine Michel (anthropologue).

Cette fiche a été réalisée à partir du carnet hypothèses Restituer l'inventaire du PCI. Usages, contextes et enjeux dans le domaine de la fête et du jeu créé et développé par l'Idemec (Institut d'ethnologie méditerranéenne européenne et comparative) en partenariat avec la phonothèque de la MMSH. L'inventaire du patrimoine culturel immatériel (PCI) est conduit en France sous l'égide du Ministère de la Culture.

Sommaire

Le jeu de balle au Tambourin ou Tambornet en occitan est un sport de balle collectif pratiqué traditionnellement dans le Languedoc et à 95 % dans le département de l'Hérault. Son récent développement et son institutionnalisation ont largement élargi son périmètre de géographique. Le Tambornet est aujourd'hui joué dans l'Aude (11), l'Hérault (34), le Nord (59), l'Oise (60), la Haute-Savoie (74), les Bouches-du Rhône (13), le Gard (30) et la Corrèze (19). Aujourd’hui le jeu en salle remporte le plus de succès à l’étranger, il serait pratiqué en Allemagne, Angletterre, Autriche, Brésil, Cuba, Espagne, Ecosse, Irlande, Italie, Japon, Hongrie, Norvège et Pays-Bas. La première coupe du monde en extérieur a été organisée à Gignac (34) en 2012 et a vu les équipes françaises l’emporter sur les italiens.

1/ La pratique du Jeu de Balle au Tambourin aujourd'hui

Partie de Balle au Tambourin : engagement. © Célia Delanoy
Partie de Balle au Tambourin : engagement. © Célia Delanoy

Règles du jeu

En 2014, le jeu de Balle au Tambourin consiste toujours en l'affrontement de deux équipes sur un terrain. Chaque équipe est composée de cinq joueurs sur le terrain ayant chacun une zone à défendre et deux remplaçants. Deux de ces joueurs, appelés des fonds, se positionnent au fond du terrain et ont pour tâche l'engagement de la balle et son renvoi le plus loin possible dans la partie du terrain adverse. Ils construisent l'échange grâce à des balles hautes dites balles en cloche. Un autre joueur appelé batteur met la balle en jeu à l'aide du tambourin ou du battoir. L'usage des deux instruments est aujourd'hui autorisé mais une tendance à revenir au battoir obligatoire semble aujourd'hui se dégager.

Le joueur situé au centre de la partie du terrain dédiée à son équipe se nomme le tiers. Attaquant, il a un rôle de défense en renvoyant les balles trop courtes pour les fonds. Il est donc très mobile et polyvalent et doit faire preuve de stratégie et de capacité d'analyse du jeu.

Les deux derniers joueurs, les cordeurs ou finisseurs évoluent au plus près de la corde, la ligne médiane séparant le terrain, dite ligne basse. Très mobiles et rapides, leur rôle est de terminer le point dès qu'ils ont la balle ; ils doivent essentiellement contrer les adversaires et intercepter la balle.

Originellement pratiqué uniquement en extérieur ce sport est depuis 1978 également pratiqué en intérieur. L'équipe est alors réduite à trois joueurs et deux remplaçants. Le terrain étant plus petit, les deux fonds disparaissent et l'engagement se fait uniquement au tambourin.

La partie de Tambornet se fait en 13 jeux gagnants, chacun constitué de quatre points : 15, 30, 45 et jeu. A 45/45 il y a un point intermédiaire dit avantage pour gagner le jeu. Le retour à l'égalité n'est possible qu'une seconde fois ; la troisième donne lieu à une balle décisive. Tous les trois jeux, les équipes changent de côté de terrain. Chaque équipe engage la balle à tour de rôle un jeu durant.

Les balles peuvent être lancées à la volée ou avec un rebond. Le point est gagné lorsque l'équipe adverse ne peut attraper une balle tombée dans les limites du terrain. Cependant, certaines fautes font perdre le point à une équipe : lorsque deux joueurs d'une équipe touchent la même balle, lorsque la balle sort du terrain, lorsque la balle rebondit deux fois et lorsqu'un joueur pénètre dans le camp adverse.

L'aire de pratique

A l’origine, le jeu se déroulait essentiellement sur les places publiques, en aire urbaine la plupart du temps. Dans les années 1970-1980, de nombreuses places de villes et de villages ont été transformées en parkings (comme par exemple la place des Arceaux de Montpellier) entraînant ainsi la création de véritables terrains spécifiques à la pratique de ce sport.

Depuis 1990 c’est la pratique en salle qui gagne du terrain. Le terrain extérieur est un rectangle de terre battue, de bitume ou de revêtement synthétique mesurant 80 mètres de long et 18 à 20 mètres de large pour les hommes, 70 mètres de long et 18 à 20 mètres de large pour les femmes et des tailles réduites pour les plus jeunes. Une ligne médiane au centre du terrain délimite les aires de jeu de chaque équipe. Le terrain en salle mesure, lui, 34 mètres de long sur 16 mètres de large, une zone neutre de 2 mètres de part et d’autre de la ligne médiane a été instituée, uniquement lors de la mise en jeu.

Le matériel

Le matériel a lui aussi évolué dans le temps, les premiers tambourins en arceaux de bois et peau de porc puis de chèvre remplacés par de la peau de mulet après 1954 sont aujourd’hui constitués d’un cercle de plastique de 28 cm de diamètre (26 cm pour les enfants) sur lequel ets tendue une toile synthétique. La balle de jeu est elle aujourd’hui toujours en caoutchouc (65 mm de diamètre pour 59 grammes) mais a récemment été remplacée par des balles de tennis dépressurisées pour la pratique en salle.

Le battoir, tambourin avec un manche flexible n’est utilisé qu’en plein air pour les balles d’engagement. En, Italie, le battoir est parfois remplacé par la mandoline de forme ovoïdale. Jusqu’en 1955 le matériel devait être acheté en Italie mais en 1983 des bénévoles français décident de créér la fabrique associative LOUJOC à Balaruc-les-Bains (34). En 2005, elle est absorbée par la Fédération Française de Balle au Tambourin.Rebaptisée France Tambourin elle déménage en 2007 à Gignac (34).

2/ Apprentissage et transmission

La Fédération Française de jeu de balle au Tambourin mène de nombreuses actions pour assurer la transmission de ce sport et développer sa pratique, notamment en organisant des séances d’initiation auprès des scolaires mais aussi avec la constitution d’une exposition autour des objets et des pratiques liées au Tambornet et à son histoire, au siège de la fédération, à Gignac (34).

La Fédération a également mis en place le prêt gratuit de matériel pour toutes les personnes souhaitant promouvoir la pratique de ce sport. Chaque année, un stage de perfectionnement est également organisé en direction des jeunes joueurs (Benjamins et Minimes) durant les vacances de Pâques. Des intervenants agréés par la Fédération mettent également en place des actions scolaires pour faire découvrir ce jeu.

3/ Historique

Né au XIXème siècle dans le département de l'Hérault, le jeu de balle au Tambourin est le descendant des jeux de longue paume antiques. Son ancêtre le plus récent serait le jeu de ballon joué avec un cylindre en bois, le brassard, utilisé pour se protéger la main.

C'est en 1861 que les premiers tambourins furent fabriqués par les tonneliers de Mèze (34) avec un cercle en bois sur lequel était tendue une peau de chèvre parcheminée. Plus légers, plus maniables et efficaces que les brassards, ils furent essayés puis adoptés par les pratiquants du jeu de Ballon. Ces tambourins avaient tendance à se détendre par temps humide ; des feux furent donc allumés au bord des terrains pour chauffer et retendre les peaux.

C'est aussi à ce moment que se développe la fabrication des battoirs, cercles plus petits fixés sur un manche flexible de micocoulier d'environ 1 mètre qui augmentent la puissance de tir des balles d'engagement. A l'époque, l'engagement avec le battoir devient obligatoire. En parallèle, les balles en caoutchouc viennent remplacer les balles en vessie gonflée d'air.

Hormis ces nouveaux équipements, le jeu de balle au tambourin reste similaire au jeu de Ballon avec brassard. Le jeu de balle au tambourin est pratiqué en plein air, sur les places de village qui sont les seuls endroits de l'aire urbaine à offrir un espace suffisant pour la pratique du jeu. Jusqu'en 1900 ce jeu voit principalement les équipes s'affronter lors des fêtes de village.

Il faut attendre 1909 pour que les premiers concours officiels soient organisés à Pézenas et Bessan. Le concours de Montpellier est créé en 1921. Ces concours rassemblent les équipes constituées dans le département de l'Hérault. En l'absence de règles précises établies, les modalités du jeu sont négociées, les règles utilisées par la ville organisatrice du concours étant généralement adoptée.

Les premiers clubs sont officiellement déclarés après la Première Guerre Mondiale et la première fédération du Jeu de Balle au Tambourin est créée en 1923 par des personnalités de la bourgeoisie montpelliéraine, proches du félibrige. En sont d'ailleurs membres dès sa création les félibres André Pagès, Hyppolite Arnaud et Adrien Fédières. [Ils ont d'ailleurs rédigé des chants et poèmes consacrés à ce sport ==> vérifier dans les collections et mettre en ligne]

Dès 1922 le journal L'Eclair fonde premier championnat de Tambornet du Languedoc qui oppose les gagnants des concours de Pézenas et de Montpellier. La même année, un concours est organisé à Marseille devant le siège du journal. La fédération du Jeu de Balle au Tambourin organise également un championnat de France qui affronte 143 équipes issues d'une zone allant de Narbonne à Marseille. Mais cette première fédération et les championnats ne résistent pas à la crise et à la désaffection qui secoue la pratique du Tambornet dans les années 1930 dûe principalement à l'absence d'un règlement unique et le manque d'une fédération solide pouvant réglementer sa pratique et assurer sa diffusion. Dès 1931 les championnats de France et du Languedoc disparaissent, seul le concours de Pézenas perdurera jusqu'en 1937.

C'est Max Rouquette, écrivain occitan et membre fondateur de l'Institut d'Etudes Occitanes qui sera l'artisan du renouveau du Tambornet. Pratiquant ce sport depuis son plus jeune âge et contrarié de voir d'autres sports gagner du terrain en territoire occitan au détriment des sports traditionnels – avec au premier plan le Tambornet – il décida de tout mettre en oeuvre pour assurer la renaissance et la popularisation du Jeu de Tambourin. Ce dernier crée en 1938 la Fédération Française du Jeu de Tambourin qui se chargera de mener une véritable propagande pour valoriser la pratique de ce sport. Ces actions de valorisation passent par la publication d'articles dans la presse locale, l'organisation de grands concours, l'établissement de règlements, le rapprochement avec les ligues de Tamburello italiennes et enfin, la reconnaissance du tambornet comme sport par les autorités centrales françaises.

Dès 1949, la fédération créée la Coupe du Languedoc qui deviendra Coupe de France, officialisée en Championnat de France en 1952. Il faudra attendre 1954 pour que les règles officielles soient élaborées. Cette année-là Max Rouquette découvre la pratique en Italie du Tamburello, jeu très similaire dans sa pratique au Tambornet. Les fédérations des deux pays entrent alors en contact et décident d'unifier et de codifier les règles du jeu ; la France adopte alors les règles et instruments italiens : tambourins en peau de mulet avec poignées en cuir, jeu « ouvert » dans lequel les règles des chasses et de la close propres au jeu de Ballon - et encore pratiquées dans les différentes versions locales du jeu - n'existent plus. En 1955 est organisée la première rencontre France-Italie qui devient alors annuelle. En 1988 la Fédération Internationale de Balle au tambourin est créée, avec son siège en Italie. Elle organise depuis 1990 des compétitions à l’échelle européenne.

4/ Sauvegarde

Aujourd’hui la sauvegarde de ce jeu traditionnel semble assuré par la seule action des fédérations et ligues officielles mais est aussi de ce fait complètement dépendante de leur survie et de leur existence.

Afin d’assurer la reconnaissance officielle de ce sport et une meilleure connaissance auprès du public La Ligue de Tambourin Languedoc-Roussillon a établi un annuaire des clubs de la région, a établi un partenariat avec les Calandretas (écoles associatives bilingues franco-occitanes) pour diffuser la pratique de ce sport auprès des plus jeunes. La Ligue de Balle Tambourin participe activement à l’actualité sportive de la Région en étant présente sur les salons et diverses manifestations : Salon et assises du sport, Festival des Sports Traditionnels organisé par le Comité Régional Olympique et Sportif, Salon Sport et Santé, Foire de Promaude Total Festum.

Plus récemment, les institutions liées à la pratique du jeu de balle au tambourin ont établi un partenariat avec le Comité Régional Handisport et la Ligue de Sport adapté pour que le tambourin puisse être joué par le plus grand nombre.

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Recueil des pièces de poésie et de musique envoyées au concours du chant du latin. Tome premier
Buisson, Benjamin-Paul (1846-1924)
Fourès, Auguste (1848-1891)
Giron, Aimé (1836-1907)
Recuèlh de poesias e de particions musicalas occitanas destinadas al Cant del latin, organizat a Montpelhièr jos l'egidi de la Societat per l'estudi de las lengas romanicas en 1878. Primièra partida. 
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Dançarèla : Histoire de la bourrée
Turlan, Henri. Présentateur
Cécillon, Bruno. Réalisateur
Emission radiophonique présentée par Bruno Cécillon et Henri Turlan consacrée à l'histoire de la bourrée.

Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans cette émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.

Extraits musicaux diffusés dans l'émission :

Kiri te Kanawa, Pastourelle (00:06:33 à 00:09:14).
Cardabela, Bourrée (00:16:18 à 00:20:47).

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 Poésies gasconnes du XVIIe siècle
Taillade, Frix (1815-1901)

Ce document est un recueil de textes gascons du XVIIe siècle de Jean-Géraud d'Astros (1594?-1648), vicaire et poète du hameau de Jandourdis, près de Saint-Clar de Lomagne ainsi que du poète d'Arquier dont on ne sait presque rien. 
Les textes sont des noëls, des mazarinades ou des satyres contre les Lectourois. 

"Ancienne collection Frix Taillade. Achat à sa fille 1906/1907"

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Dançarèla : Noms et origines de la bourrée
Turlan, Henri. Présentateur
Cécillon, Bruno. Réalisateur
Emission radiophonique présentée par Bruno Cécillon et Henri Turlan consacrée aux noms et origines de la bourrée.
Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans cette émission ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés de l'enregistrement.

Extraits musicaux diffusés dans l'émission :

- Gabriel Valse, Bourrée 3 temps : Les Toussaints et cousins, Marc Perrone et Perlinpinpin Folk, Gabriel Valse : Bal Folk, Paros : Le Chant du Monde, 1974. (00:06:43 à 00:09:45).
- Bourrée périgourdine (00:18:20 à 00:21:36).

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Chants divers du Languedoc issus de la collection Dumège
Taillade, Frix (1815-1901)

Recueil de chansons Languedociennes

"Ancienne collection Frix Taillade. Achat à sa fille 1906/1907"

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