Lecture par Aurélie Lassaque d'un poème extrait du recueil L'auba dels lops, publié dans l'ouvrage Solstice and other poems (F. Boutle, 2012). Ce poème a également été publié, en occitan et dans sa traduction anglaise dans le supplément culturel du journal anglais The Guardian (édition du 11/02/2013).
Extrait issu de l'enregistrement réalisé par Radio Lengadòc lors de la conférence de l'auteur le 7 avril 2011 au CIRDÒC.
Traduction du poème :
Le temps s'est perdu
Dans les chemins de l'air
Où, oiseau sans corps,
Un visage de jeune fille
Prend son envol.
Une perle noire dans ses yeux
S'échappe vers le ciel d'Icare
Elle est fille du néant
Qui lui laissa en héritage
Un bout de nuit sans lune
Sur les lèvres.
Jamais elle ne touchera terre,
Jamais elle ne tutoiera la pierre,
Ni les arbres
Et l'eau qui les affole.
Elle a épousé une chimère
Qui s'est perdue dans le vent.
Lecture par Serge Bec d'un extrait du poème tiré du recueil La nuèch fendasclada (La nuit pourfendue) (éd. À chemise ouverte, 1994).
Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Serge Bec (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction du texte :
Je t'ai aimée dans l'achèvement des sens
quand la lune s'ébroue dans tes yeux
avec son regard de Joconde gloutonne
et excite le ciel qui s'en mêle
et détruit insidieusement ton sommeil
où je me réfugie depuis la naissance
du monde comme dans le néant de l'amour (fin de l'extrait sonore)
Je t'ai aimée par-delà les saisons
en suivant le cortège des enterrements
où l'on parle patois avec les vieux
du pays qui ont le sourire en coin
tandis que l'on regarde sa propre mort
dans le fond des yeux et que l'on ne sait plus
si l'amour a jamais existé
L’enregistrement ci-dessous est un extrait du poème dit par Robert Lafont lui-même dans la collection CD « Trésors d’Occitanie » (Vendargues, Aura - Occitània produccions, 2000).
Lo sol poder es que de dire.
Dire doç : una aranha
penchena lo soleu
sus lo pònt de l'aubeta.
Dire fèr : la montanha
es una frucha amara
qu'enteriga lei sòrgas.
Dire larg : la marina
a pausat si doas mans
sus l'esquinau dau mond.
Dire amic : l'amarina.
(fin de l'extrait sonore)
Ma lenga es davant ieu
nusa coma una dròlla.
(fin de la première partie du poème)
Le seul pouvoir celui de dire.
Dire doux : l'araignée
peigne le soleil
sur le pont de l'aurore.
Dire dur : la montagne
est comme un fruit amer
qui agace les sources.
Dire vaste : la mer
a posé ses deux mains
sur l'échine du monde.
Dire ami : l'amarine.
(fin de l'extrait sonore)
La langue est devant moi
aussi nue qu'une fille.
(fin de la première partie du poème)
Lecture par Serge Pey de L'apocalipsi de las serps, extrait de son oeuvre L'évangile du serpent.
Extrait publié dans le disque éponyme édité par les éditions TRIBU en 1995.
Lecture par Bernard Manciet d'un extrait de ses Sonets, en occitan.
Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Bernard Manciet (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction du texte :
Lorsque le soleil fait monter les larmes
de la mer à Cordouan
aiguisé vert tournante serpe
toi tu es le navire bien chargé
sur l'estuaire il pleut du froment et un tourbillon
de poivre sur nos récoltes de claquements
les voiles l'une et l'autre abrègent les vagues
notre soleil appareillé
batteuse de soleils du soir ou d'embrayages
ardents nous allons et tanguons et boitons
haut avec les îles et les lacs soudains (fin de l'extrait sonore)
tu fais se lever -beau Cédov- nos nuits de gloire
tu élèves la marée montante
tu portes la mer
Lecture par Yves Rouquette d'un extrait de son poème L'écrivain Public, en occitan. Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Yves Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction du texte :
Quand j'aurai tout perdu
mes souvenirs ma langue et le goût de la lutte
J'irai à nouveau vers vous tous
hommes miens
charretiers journaliers bergers valets de ferme
visages oubliés éperdus reniés
dans un temps qui ne veut
ni ne peut éclore
et je trouverai dans vos yeux
dans vos mains que je presserai
dans vos cris jetés sans fin
d'un bout à l'autre de la terre
et que rien ne peut faire cesser
une raison de croire encore
Je serai à nouveau pour vous
habitants lourds et maladroits
d'un pays à la voix d'enfance et de terre
le petit enfant que je n'ai jamais cessé d'être
un enfant de la ville en quête de l'amour
du peuplier flexible comme une chanson de laboureur
hantant les hauts-plateaux de votre mémoire
d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre
que le livre du temps qu'il fait (fin de l'extrait sonore)
Je dresserai ma table
contre la ruée des collines
et je me ferai pour vous
écrivain public
Entretien avec Marie Célerien, originaire du Tarn. Huit chansons ou refrains à danser sont enregistrés ainsi qu'un conte en occitan.
Quelques commentaires sur la chanson, le conte et la danse sont également présents.