Ce manuscrit provenant des archives de Louis Bayle contient de nombreux poèmes inédits, attribués à Joseph Bourilly, en raison de la présence du texte intitulé Lou Cibournié, qu'il publiera en 1973.
Les variations dans la couleur de l'encre et dans l'écriture laissent supposer que les poésies ont été rédigées sur plusieurs années (de 1899 à 1907 selon les dates attribuées aux poèmes).
Sur une feuille volante est collé une coupure du journal Art et Soleil de 1904. Il s'agit d'un article de Bourilly sur le cinquantenaire du Félibrige.
Il contient aussi les avant-propos imprimés, rédigés par Bourilly, et destiné à la publication d'un recueil de poésies regroupant des oeuvres de plusieurs auteurs.
Lecture par Sèrgi Javaloyès d'un extrait de son poème épique Sorrom Borrom : o Le Rêve du Gave (ne saber mai) .
Enregistrement réalisé par Joan Francès Tisnèr dans le cadre de la préparation du spectacle Sorrom Borrom : Lo saunei deu gave.
Lecture par Jan dau Melhau du poème Lo Poèta de Marcelle Delpastre lors de la conférence du 09/03/2013 au CIRDOC.
Enregistrement réalisé par Ràdio Lenga d'Òc.
A l'occasion de la 15e édition du Printemps des poètes, le CIRDÒC-Mediatèca interregionala occitana vous propose un parcours sonore dans la poésie contemporaine occitane.
Retrouvez une sélection d'extraits ou de textes textes intégraux de poètes contemporains occitans lus par leurs auteurs, accompagnés d'une transcription et d'une traduction.
Lecture par Silvan Chabaud d'un poème extrait du recueil Lei Illas Infinidas (éd. Jorn, 2012).
Enregistrement réalisé en 2012 par Camille Martel.
Traduction :
CORAIL
Je laisse passer et repasser le sable
entre mes doigts.
Sur ma peau
peu à peu glissent
cailloux, galets, graviers et coquillages
c'est-à-dire
montagnes, collines, combes, falaises et plaines
brisés
décomposés en milliers de milliers de petits grains
Une farine de monde.
Et, au hasard du ressac,
la mer qui trie chaque chose
laisse apparaître
une branche de corail :
lettre rouge
d'un alphabet enseveli
aux nuits méditerranéennes.
Lecture par Max Rouquette d'un extrait du poème tiré du recueil Lo maucòr de l'unicòrn (Le tourment de la licorne) (éd. Domens, 2000).
Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Max Rouquette (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction :
IL Y AVAIT...
Il y avait les grandes constellations.
Il y avait des astres qui se rompaient
comme pain aux mains des anges.
Dans la paume de la main
une goutte d'eau perdue.
Au fond de la mer était
ma souffrance toute nue. (fin de l'extrait sonore)
Et il y avait cette nuit,
une nuit de fin des temps
qui jouait à cache-cache
comme pour mieux rassurer
la jeune fée Crapaudine
qui pleurait dans le jardin
de voir se faner son corps
au soleil des aubergines.
Lecture par Aurélie Lassaque d'un poème extrait du recueil L'auba dels lops, publié dans l'ouvrage Solstice and other poems (F. Boutle, 2012). Ce poème a également été publié, en occitan et dans sa traduction anglaise dans le supplément culturel du journal anglais The Guardian (édition du 11/02/2013).
Extrait issu de l'enregistrement réalisé par Radio Lengadòc lors de la conférence de l'auteur le 7 avril 2011 au CIRDÒC.
Traduction du poème :
Le temps s'est perdu
Dans les chemins de l'air
Où, oiseau sans corps,
Un visage de jeune fille
Prend son envol.
Une perle noire dans ses yeux
S'échappe vers le ciel d'Icare
Elle est fille du néant
Qui lui laissa en héritage
Un bout de nuit sans lune
Sur les lèvres.
Jamais elle ne touchera terre,
Jamais elle ne tutoiera la pierre,
Ni les arbres
Et l'eau qui les affole.
Elle a épousé une chimère
Qui s'est perdue dans le vent.
Lecture par Serge Bec d'un extrait du poème tiré du recueil La nuèch fendasclada (La nuit pourfendue) (éd. À chemise ouverte, 1994).
Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Serge Bec (en savoir plus), produit par Aura - Occitània Productions.
Traduction du texte :
Je t'ai aimée dans l'achèvement des sens
quand la lune s'ébroue dans tes yeux
avec son regard de Joconde gloutonne
et excite le ciel qui s'en mêle
et détruit insidieusement ton sommeil
où je me réfugie depuis la naissance
du monde comme dans le néant de l'amour (fin de l'extrait sonore)
Je t'ai aimée par-delà les saisons
en suivant le cortège des enterrements
où l'on parle patois avec les vieux
du pays qui ont le sourire en coin
tandis que l'on regarde sa propre mort
dans le fond des yeux et que l'on ne sait plus
si l'amour a jamais existé
L’enregistrement ci-dessous est un extrait du poème dit par Robert Lafont lui-même dans la collection CD « Trésors d’Occitanie » (Vendargues, Aura - Occitània produccions, 2000).
Lo sol poder es que de dire.
Dire doç : una aranha
penchena lo soleu
sus lo pònt de l'aubeta.
Dire fèr : la montanha
es una frucha amara
qu'enteriga lei sòrgas.
Dire larg : la marina
a pausat si doas mans
sus l'esquinau dau mond.
Dire amic : l'amarina.
(fin de l'extrait sonore)
Ma lenga es davant ieu
nusa coma una dròlla.
(fin de la première partie du poème)
Le seul pouvoir celui de dire.
Dire doux : l'araignée
peigne le soleil
sur le pont de l'aurore.
Dire dur : la montagne
est comme un fruit amer
qui agace les sources.
Dire vaste : la mer
a posé ses deux mains
sur l'échine du monde.
Dire ami : l'amarine.
(fin de l'extrait sonore)
La langue est devant moi
aussi nue qu'une fille.
(fin de la première partie du poème)